Souvent réalisé dans la cadre d’un audit de la sécurité du système d’information, l’audit de sauvegarde informatique est une étape indispensable pour garantir l’intégrité, la disponibilité et la fiabilité des données d’une entreprise.
Trop souvent considéré comme une simple formalité technique, il doit au contraire être abordé comme une étape stratégique de la gestion des risques cyber. Il en va en effet de la conservation des données en toute situation, critique notamment…
Un audit de sauvegarde est une évaluation méthodique de la stratégie de sauvegarde d’une organisation visant à garantir l’intégrité, la disponibilité et la restaurabilité des données. Il repose sur une analyse approfondie des processus de sauvegarde, des infrastructures utilisées et des protocoles de restauration.
Il vérifie la couverture des sauvegardes, la conformité aux exigences réglementaires, la sécurité des copies et l’efficacité des procédures de restauration, afin d’optimiser la résilience du SI face aux incidents et cybermenaces.
L’audit suit une méthodologie structurée en plusieurs étapes.
Lors de cette phase, on évalue la couverture des sauvegardes : l’ensemble des données, applications et systèmes protégés par une stratégie de sauvegarde… et si toutes les données critiques sont bien incluses dans cette stratégie de sauvegarde.
La couverture des sauvegardes est vérifiée d’un point de vue technique :
Il faut ensuite tester l’efficacité du dispositif en conditions réelles. Cela passe par des simulations de restauration, une évaluation des mécanismes de sécurité et l’élaboration d’un plan d’amélioration continue.
Tester régulièrement la restauration des données est nécessaire pour identifier d’éventuels dysfonctionnements, valider les temps de rétablissement, et assurer finalement l’efficacité des sauvegardes.
Les sauvegardes doivent elles-aussi être protégées par des stratégies de sécurisation adaptées prévenant les risques d’altération ou de suppression malveillante.
Un ransomware chiffre non seulement les données « vivantes », mais aussi les sauvegardes connectées, rendant impossible toute restauration. D’où l’importance de les isoler et de les sécuriser.
À l’issue de l’audit, un rapport détaillé recense les faiblesses détectées et propose un plan d’amélioration structuré, avec des actions prioritaires et des indicateurs de suivi.
Au-delà de la précision de la méthodologie, l’audit de sauvegarde repose aussi sur de grands principes et des détails d’importance.
Une évaluation rigoureuse de la couverture des sauvegardes permet d’éliminer les angles morts susceptibles de compromettre la récupération après sinistre. Trop souvent, des erreurs de configuration ou l’évolution du système d’information laissent des actifs critiques hors du périmètre de protection. L’audit doit donc garantir que toutes les données essentielles – bases de données, fichiers sensibles, machines virtuelles et services cloud – sont bien prises en charge, quel que soit leur environnement (on-premise, cloud, hybride), et si les exclusions éventuelles sont justifiées et documentées.
Il s’agit aussi de valider l’adéquation des niveaux de sauvegarde (complète, différentielle, incrémentale) aux exigences métier et réglementaires. Une couverture optimisée est un prérequis fondamental pour assurer la continuité des activités et la résilience face aux incidents. Une mauvaise couverture des sauvegardes expose à des pertes de données, rendant difficile ou impossible la reprise après un incident.
Un détail d’importance qui souvent pourtant échappe à la vigilance : l’efficacité d’un plan de sauvegarde ne repose pas uniquement sur la fréquence des copies de sécurité, mais aussi sur l’horaire auquel elles sont effectuées.
Une sauvegarde planifiée pendant une période de forte activité peut engendrer des ralentissements sur les systèmes de production. Une exécution à un moment inapproprié peut compromettre l’intégrité des données en capturant des fichiers en cours de modification.
L’audit doit donc analyser l’impact de ces horaires sur les performances, leur pertinence et la cohérence des informations stockées.
Sauvegarder les données ne suffit pas : encore faut-il s’assurer qu’elles soient exploitables en cas de besoin.
Un audit inclut donc des tests réguliers de restauration pour identifier les éventuelles corruptions, incompatibilités ou lacunes dans les processus de récupération. Certaines sauvegardes sont inutilisables en raison d’un stockage défaillant, d’une compression excessive ou d’un manque de documentation sur la procédure de restauration.
La conformité aux réglementations en vigueur constitue un autre axe essentiel de l’audit de sauvegarde. Selon le secteur d’activité, des contraintes spécifiques peuvent s’appliquer, comme la conservation des données pendant une durée minimale ou l’utilisation de solutions de chiffrement pour garantir leur confidentialité.
Un audit de sauvegarde vise donc aussi à vérifier que les pratiques en place respectent les dernières exigences légales et les normes internes, sous peine d’exposer l’organisation à des risques juridiques et financiers.
L’efficacité d’une stratégie de sauvegarde se mesure en termes de sécurité des données, mais aussi en fonction de son impact sur les coûts et la performance des infrastructures IT.
L’audit doit évaluer la pertinence des technologies employées, la répartition judicieuse entre stockage sur site et dans le Cloud, ainsi que les mécanismes de déduplication et de compression.
L’objectif est d’assurer la fiabilité de la récupération des données tout en optimisant l’utilisation des ressources et sans compromettre la fluidité des opérations.
Un audit de sauvegarde n’est pas une formalité, mais un élément clé de la cybersécurité et de la continuité d’activité. Il permet de s’assurer que les sauvegardes sont fonctionnelles et sécurisées. Face à l’évolution des menaces et des contraintes réglementaires, il est plus que jamais nécessaire de réaliser régulièrement un audit de sauvegarde pour maîtriser toutes les dimensions de la protection de ses données.
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