La virtualisation permet d’optimiser les ressources d’un système informatique et de déployer de nouveaux services sous formes de machines virtuelles. Profitable à la sécurité du système informatique, ce procédé permet également de limiter les coûts de matériel et d’entretien. Spécialiste de l’infogérance informatique, WANDesk vous éclaire sur le fonctionnement, un peu abstrait il est vrai, des serveurs virtuels…
La virtualisation des serveurs consiste à déployer plusieurs serveurs virtuels, ou machines virtuelles (VM), autour d’un seul serveur physique au moyen d’une application logicielle. Chaque serveur virtuel peut ensuite fonctionner de façon plus ou moins indépendante, selon la configuration.
Les serveurs physiques sont naturellement associés à un certain nombre de contraintes :
La virtualisation des serveurs apporte une solution à chacun de ces problèmes.
Elle étend l’infrastructure informatique en s’appuyant sur des environnements virtuels. L’infrastructure physique ne change pas, mais ses ressources sont optimisées, mieux distribuées et mieux utilisées. Les systèmes d’application indépendants permettent d’exploiter plusieurs applications en parallèle. Cette configuration permet aussi d’éviter les temps d’inactivités.
Il existe trois types de virtualisation de serveurs :
Forme la plus courante de virtualisation de serveurs, la virtualisation complète a été mise en place pour la première fois par IBM en 1966.
Un hyperviseur, ou moniteur de machine virtuelle, distribue les ressources d’un serveur physique aux machines virtuelles. Chaque machine virtuelle exécute son propre système d’exploitation. Les machines virtuelles sont indépendantes les unes des autres.
La paravirtualisation repose sur une interface de programmation API qui permet aux systèmes d’exploitation invités d’accéder au système du serveur physique.
Ici, chaque machine virtuelle est “consciente” des autres et de la quantité de ressources utilisées par leur système d’exploitation.
Ici, le processus de virtualisation s’exécute à l’intérieur même du système d’exploitation du serveur physique, sans passer par un hyperviseur. Les machines virtuelles fonctionnent séparément les unes des autres, mais exécutent le même système d’exploitation que le serveur physique.
La virtualisation des serveurs n’est pas réservée aux grandes entreprises : les PME en tirent elles aussi parti et profit. Le procédé présente en effet de nombreux avantages.
Le nombre de machines nécessaires au bon fonctionnement du système informatique peut être revu à la baisse. La gestion du parc informatique est optimisée.
Les solutions de virtualisation permettent la migration à chaud des machines virtuelles, ce qui limite les risques de désagréments en cas de panne.
Les ressources sont mieux réparties et mieux utilisées. La taille des machines virtuelles peut être modulée en fonction des besoins.
Il est possible de sauvegarder le contenu du disque dur virtuel d’une VM en créant un instantané, ou snapshot, de la machine virtuelle et de ses données. Cette capture permettra de relancer la VM dans un état précédent en cas de problème.
Dans une infrastructure informatique traditionnelle, tout est supporté par un même serveur : messagerie, partage de fichiers, etc. Ainsi, si la messagerie est infectée par un malware, l’ensemble des applications hébergées sur la machine risque fort d’être contaminé.
La virtualisation permettant de mieux isoler les applications les unes des autres, si une machine virtuelle est compromise, les autres ne sont pas forcément affectées. La surface d’attaque est réduite, le risque de propagation aussi.
Les machines virtuelles peuvent être configurées pour n’avoir accès qu’aux ressources dont elles ont besoin : les risques d’attaque par exploitation de vulnérabilités dans les applications s’en trouvent également réduits.
La virtualisation facilite l’application d’un plan de reprise d’activité, PRA, même complexe et limite son coût. Les machines virtuelles peuvent être facilement sauvegardées et donc restaurées en cas de sinistre. La virtualisation peut favoriser la continuité et le maintien de l’activité.
Traditionnellement, chaque serveur dispose d’une licence de système d’exploitation. Virtualiser les serveurs assure de profiter de packs licences avantageux couvrant à la fois l’OS (operating system) du serveur physique et celui des machines virtuelles.
Des outils de P2V, physique vers virtuel, permettent de transformer la plupart des serveurs physiques en machines virtuelles. La bascule d’une machine en fin de vie vers un serveur neuf devient possible par simple migration à chaud.
La virtualisation des serveurs sur une même machine simplifie les opérations de maintenance, ce qui allège la charge de travail de l’administrateur informatique, lui permettant ainsi de consacrer son temps à des opérations à plus forte valeur ajoutée.
La virtualisation offre enfin la possibilité de créer une nouvelle machine virtuelle en quelques minutes. Ce système facilite donc le déploiement de nouveaux services au sein d’un système informatique.
Pour virtualiser un serveur, il faut d’abord, dans la plupart des cas, choisir un hyperviseur : un logiciel qui communique directement avec l’espace disque et le CPU (Central Processing Unit) du serveur physique.
On distingue deux types d’hyperviseur :
L’hyperviseur de type 1, ou hyperviseur natif, s’installe directement sur la couche matérielle du serveur. Avec un hyperviseur de type 1, la machine physique ne peut servir à autre chose qu’à faire tourner l’hyperviseur. L’hyperviseur devient le système d’exploitation de la machine. Les hyperviseurs de type 1 sont ceux que l’on déploie généralement en entreprise.
Parmi les hyperviseurs de type 1 : Hyper-V de Microsoft, ESXi de VMware, Proxmox VE basé sur Linux KVM (open source), Citrix…
Un hyperviseur de type 2 s’installe et s’exécute sur un système d’exploitation déjà en place. On parle d’hyperviseur hébergé. Plus gourmand en ressources, ses performances sont moindres. L’hyperviseur de type 2 est souvent utilisé pour réaliser des tests.
Quelques exemples d’hyperviseurs de types 2 : Oracle VirtualBox, sur Windows ou Linux, VMware Workstation, VMware Workstation Player, VMware Fusion pour MacOS…
Une fois l’hyperviseur choisi il faut :
Il est également possible de convertir un serveur physique en une machine virtuelle en utilisant des outils tels que Disk2vhd. Le plus simple reste néanmoins de faire appel à un spécialiste de l’infogérance informatique. Il configurera votre système de la meilleure façon possible, sans compromettre vos données, ni votre activité.
Les inconvénients sont finalement assez limités. On peut citer :
Souvent confondus, virtualisation et cloud computing sont deux concepts différents.
Leur vocation n’est pas la même :
Leurs bénéfices diffèrent donc également :
Les deux technologies contribuent cependant à rendre les services des entreprises plus flexibles et performants. La virtualisation peut faire partie d’une configuration de cloud computing, mais le cloud computing n’implique pas nécessairement la virtualisation.
Exploitation plus efficace des ressources, maîtrise des coûts de matériel et d’énergie, flexibilité dans la gestion des serveurs, isolation des applications… La virtualisation des serveurs renforce autant l’efficacité que la sécurité du système informatique.
Avant d’envisager toute évolution des serveurs, il est recommandé de faire réaliser un audit informatique. La virtualisation elle-même est généralement comprise dans le cadre d’un contrat de maintenance informatique. Elle peut éventuellement faire l’objet d’une prestation de services informatiques… mais pour que le virtuel tienne toutes ses promesses ici, il doit impérativement être associé à un suivi. De qualité !
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