Le Wi-Fi est devenu un outil aussi indispensable que silencieux. Quand il fonctionne, personne ne s’en soucie. Quand il se dégrade, c’est toute l’activité qui peut ralentir ou s’arrêter. Débits aléatoires, zones mortes, connexions instables : ces symptômes sont fréquents, mais leurs causes sont souvent mal comprises. Quelques sources de dysfonctionnement explorées…
Le Wi-Fi fonctionne en envoyant des ondes radio entre : les appareils (ordinateur, téléphone, imprimante…) et un point d’accès (généralement une box Internet ou une borne Wi-Fi). Ces ondes transportent les données de manière invisible dans l’air, sans fil, un peu comme la radio ou la télévision.
Une bande de fréquence correspond à une plage d’ondes radio utilisée pour transmettre les données. Aujourd’hui, le Wi-Fi utilise principalement deux bandes :
Avec le Wi-Fi 6E (plus récent), une troisième bande à 6 GHz est introduite, encore plus rapide, mais pour l’instant réservée à du matériel compatible.
Chaque bande est découpée en canaux, comme des voies de circulation. Si trop de réseaux utilisent le même canal (par exemple dans un immeuble de bureaux), cela crée des « embouteillages », ralentissant le débit ou provoquant des coupures.
Ainsi pour résumer :
Neufs causes à l’origine des dysfonctionnements courants du WI-FI en entreprises.
Beaucoup de réseaux d’entreprise utilisent encore massivement la bande de 2,4 GHz, partagée avec de nombreux équipements du quotidien. Or imprimantes, objets connectés, téléphones, même les micro-ondes peuvent perturber ce spectre.
Cette bande ne propose que trois canaux réellement utilisables sans chevauchement, ce qui la rend extrêmement sujette à la congestion. Une alternative simple et efficace consiste à migrer les postes modernes vers la bande 5 GHz, beaucoup plus large et moins exposée aux interférences, tout en limitant l’usage de la 2,4 GHz aux seuls équipements anciens ou très éloignés des points d’accès.
Le mythe d’une borne Wi-Fi unique couvrant tout un étage persiste dans de nombreuses entreprises, mais il résiste rarement à la réalité physique du signal radio.
Les ondes sont fortement absorbées par les murs porteurs, les cloisons vitrées traitées, ou encore les meubles métalliques. Il est donc préférable d’envisager le Wi-Fi comme une couverture cellulaire : chaque zone doit être couverte par une borne dédiée, positionnée après une étude de site tenant compte de la disposition des locaux et des flux de circulation. Cette approche permet d’assurer une couverture homogène et d’éviter les zones blanches.
Même si le signal est bon, une borne peut devenir inefficace si elle est surchargée. Chaque point d’accès possède une capacité limitée d’appareils connectés simultanément, en particulier lorsqu’il s’agit d’équipements d’entrée de gamme.
Dans un open-space où chaque salarié utilise un ordinateur portable, un smartphone, voire une tablette, il n’est pas rare de dépasser ces seuils sans s’en rendre compte. Il est donc impératif de dimensionner le réseau Wi-Fi non seulement en surface couverte, mais aussi en nombre d’utilisateurs, et de répartir intelligemment la charge en multipliant les bornes selon les zones de densité.
Le Wi-Fi utilise des canaux radio pour communiquer, mais dans les immeubles partagés ou les zones d’activités denses, les interférences entre réseaux voisins sont fréquentes. Trop souvent, les bornes choisissent automatiquement des canaux déjà saturés, ou qui se chevauchent, provoquant des ralentissements aléatoires. Un diagnostic professionnel permet de cartographier les canaux utilisés autour de l’entreprise, puis de configurer manuellement les points d’accès sur des canaux non utilisés ou peu perturbés. Cette optimisation fine réduit les collisions et améliore nettement la stabilité du signal.
La sécurité du réseau Wi-Fi est évidemment indispensable, mais certaines implémentations excessives ou mal pensées deviennent contre-productives. L’usage de portails captifs trop lents, de systèmes d’authentification mal adaptés, ou de réseaux invités mal isolés peut ralentir la connexion, voire générer des erreurs de session.
Il est préférable d’opter pour une architecture réseau sécurisée à la base, via le pare-feu, des VLAN bien segmentés, et une politique d’accès cohérente, plutôt que d’alourdir inutilement la couche Wi-Fi avec des dispositifs qui nuisent à l’expérience utilisateur sans renforcer réellement la sécurité.
Le débit perçu en Wi-Fi dépend directement de ce qui se passe « derrière » la borne. Si celle-ci est reliée à un ancien commutateur réseau, ou switch, limité à 100 Mbps, ou si la connexion Internet est mal dimensionnée, l’utilisateur ressentira un ralentissement indépendamment de la qualité du signal sans fil.
De même, un câblage vétuste ou une mauvaise hiérarchisation des flux réseau (absence de qualité de service) peut créer des goulots d’étranglement. Un audit complet de l’infrastructure filaire est donc une étape incontournable dans toute démarche de fiabilisation du Wi-Fi.
Dans de nombreuses PME, chaque borne est configurée individuellement, sans système de contrôle centralisé. Ce fonctionnement autonome empêche toute coordination : les bornes ne régulent pas leurs puissances respectives, ne partagent pas les utilisateurs entre elles, et ne gèrent pas correctement le passage d’un terminal mobile d’une zone à une autre (roaming). La mise en place d’un contrôleur central — sur site ou dans le cloud — permet au réseau de s’auto-optimiser dynamiquement, d’équilibrer les charges et d’offrir une expérience fluide, même lors des déplacements dans les locaux.
Il est courant que les TPE utilisent encore des box Internet domestiques comme points d’accès Wi-Fi pour toute l’entreprise. Ces équipements ne sont ni conçus, ni dimensionnés pour un usage intensif en environnement multi-utilisateur. Ils offrent peu de réglages, aucune gestion avancée, et leur stabilité laisse souvent à désirer. Passer à des solutions professionnelles — bornes Wi-Fi dédiées, routeurs managés, segmentation du trafic — permet non seulement une meilleure fiabilité, mais aussi une évolutivité indispensable dès que l’entreprise se développe.
Un bon réseau Wi-Fi ne se résume pas à une installation ponctuelle. Il doit être monitoré en continu :
Pourtant, peu d’entreprises disposent d’un tel dispositif de surveillance. Résultat : on ne détecte les problèmes qu’après coup, souvent sous la forme de plaintes utilisateurs. Un service d’infogérance bien conçu inclut une supervision active, des alertes en temps réel et des rapports de performance, permettant d’anticiper les dégradations avant qu’elles ne deviennent critiques.
Le mauvais fonctionnement du Wi-Fi n’est pas une fatalité ni une simple question de « signal faible ». Il résulte d’un ensemble de paramètres techniques qui doivent être pensés comme un écosystème cohérent. Pour une PME, l’enjeu est de sortir de la logique de dépannage ponctuel, et d’entrer dans une logique de réseau managé, dimensionné pour les usages réels, sécurisé sans compromis sur la fluidité, et évolutif. C’est précisément le rôle d’un prestataire d’infogérance : transformer un réseau invisible en un levier de performance !
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