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Attaques SSRF : explication et prévention

En 2025, le paysage de la cybersécurité est marqué par la multiplication des attaques visant directement les environnements cloud et les applications exposées sur Internet. Les cybercriminels ne se contentent plus d’exploiter des failles massives : ils privilégient des vulnérabilités plus fines, capables de contourner les protections classiques. Parmi elles, l’attaque SSRF, Server-Side Request Forgery, est devenue l’une des techniques les plus redoutées. Exploitée dans plusieurs incidents récents, elle illustre parfaitement comment une faiblesse discrète dans une application peut servir de tremplin vers des systèmes critiques. 

Qu’est-ce qu’une attaque SSRF ?

Une attaque SSRF, ou falsification de requêtes côté serveur, survient lorsqu’un pirate informatique parvient à manipuler un serveur vulnérable pour lui faire exécuter des requêtes vers des ressources auxquelles il n’aurait normalement pas accès. Le serveur, qui est censé protéger ces systèmes internes, devient alors un relais involontaire entre l’attaquant et des données sensibles. 

Concrètement, l’attaque exploite une fonctionnalité qui accepte une URL fournie par l’utilisateur, comme le téléchargement d’une image ou l’intégration d’un flux.  

Si cette URL n’est pas correctement validée, l’attaquant peut la détourner pour accéder à une API interne, à une base de données, voire à des services cloud privés. 

Pourquoi la SSRF est-elle si critique ? 

La dangerosité de la SSRF repose sur trois éléments principaux :  

  • sa simplicité,  
  • sa discrétion  
  • son impact potentiel.  

 

En effet, l’attaque est relativement facile à mettre en œuvre, elle passe souvent inaperçue car la requête semble provenir du serveur légitime, et elle peut ouvrir la porte sur des systèmes normalement protégés. 

Les exemples d’exploitation sont nombreux. Dans des environnements cloud, un pirate peut par exemple accéder à l’endpoint de métadonnées d’une instance AWS, ou autre, et récupérer des jetons d’authentification. Il peut en d’autres termes tromper le système pour mettre la main sur des “clés” d’accès temporaires, ce qui lui ouvre ensuite l’accès à d’autres services privés. 

Sur un site web mal protégée, il peut contourner un pare-feu et atteindre un intranet interne.  

Plus globalement, une SSRF réussie permet à l’attaquant de franchir les frontières que l’entreprise a mises en place pour protéger son système d’information. 

SSRF : qui est concerné par ce type d’attaque ? 

La SSRF ne touche pas uniquement les grands groupes internationaux. Toute organisation qui utilise des applications web manipulant des URL ou des fichiers distants peut être vulnérable. Les plateformes cloud comme AWS, Azure ou Google Cloud sont particulièrement exposées, car elles mettent à disposition des services internes accessibles depuis leurs propres réseaux. Même une PME dont le site propose une fonction d’importation de flux RSS peut, sans le savoir, ouvrir une brèche exploitable. 

Comment se protéger efficacement des SSRF ? 

La prévention repose d’abord sur une bonne hygiène de développement 

Les entrées utilisateur doivent être strictement validées, et l’application ne devrait accepter que des adresses appartenant à une liste blanche prédéfinie.  

Les serveurs doivent être configurés pour interdire l’accès aux plages d’adresses internes comme 127.0.0.1 ou 169.254.x.x . Les adresses internes comme 127.0.0.1 ou 169.254.x.x servent uniquement au fonctionnement interne d’un serveur ou d’un réseau. Si un pirate y accède depuis l’extérieur, il peut atteindre des services sensibles. Les serveurs doivent donc être configurés pour bloquer systématiquement ce type de requêtes. 

Les ressources critiques doivent être placées dans des segments réseau isolés pour limiter les risques en cas d’attaque.  

La détection est également essentielle. Une surveillance des requêtes sortantes peut mettre en évidence des comportements anormaux. L’usage de pare-feu applicatifs (WAF ou Web Application Firewall) ou de solutions avancées comme l’EDR et le XDR permet d’identifier rapidement une tentative d’exploitation.  

Éviter ce type d’attaque exige donc une combinaison de bonnes pratiques de développement, de configuration réseau et d’outils de sécurité avancés. 

L’apport de l’infogérance dans la lutte contre la SSRF 

Pour une PME qui n’a pas toujours les ressources internes en cybersécurité, ce type d’attaque montre l’importance de pouvoir s’appuyer sur un prestataire d’infogérance.  

Il assure une veille constante sur les menaces émergentes, ce qu’une entreprise seule a rarement le temps ou les ressources de faire. Ensuite, il met en place des mécanismes de monitoring proactif pour détecter les anomalies et réagir avant qu’elles ne provoquent un incident majeur. 

Un prestataire expérimenté ne se contente pas d’appliquer des correctifs : il aide à concevoir des architectures résilientes, à segmenter les environnements, à déployer des solutions de sécurité adaptées et à former les équipes internes. En cas d’attaque, il est également en mesure d’isoler le serveur concerné, de corriger la faille et de restaurer les services dans des délais réduits. 

L’attaque SSRF montre combien une vulnérabilité apparemment technique peut avoir des impacts stratégiques pour une entreprise. Parce qu’elle permet à un attaquant de contourner les protections traditionnelles et d’accéder à des systèmes internes, elle fait partie des menaces que toute organisation doit prendre au sérieux. Pour répondre à ce défi, la combinaison de bonnes pratiques de développement, d’outils de cybersécurité avancés et d’une surveillance continue est indispensable. C’est précisément le rôle d’un prestataire d’infogérance : assurer une protection proactive, anticiper les risques et intervenir rapidement pour maintenir la confiance, la continuité et la sécurité des systèmes d’information. 

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