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Architecture Zero Trust : comprendre les fondements d’un nouveau modèle de sécurité

L’architecture Zero Trust représente un changement de paradigme dans la cybersécurité. À l’opposé des approches traditionnelles héritées des années 90, centrées sur le périmètre, elle repose sur un principe simple mais fondamental : ne jamais faire confiance par défaut, toujours vérifier chaque accès, à chaque étape. Dans un contexte où les cybermenaces deviennent à la fois de plus en plus sophistiquées et omniprésentes, mobiles et internes, le Zero Trust s’impose comme un cadre incontournable pour sécuriser les systèmes d’information. Explications.

Qu’est-ce que l’architecture Zero Trust ?

L’expression Zero Trust, popularisée par Forrester Research à partir de 2010, désigne une approche de sécurité IT qui considère que toute tentative d’accès – même interne – doit être explicitement validée. Contrairement aux anciens modèles qui faisaient confiance aux utilisateurs et aux machines situés à l’intérieur du réseau, le Zero Trust part du principe que toute identité, tout appareil ou toute application peut être compromis. 

L’architecture Zero Trust n’est pas un outil ou un logiciel spécifique. C’est une philosophie de conception, un cadre méthodologique, que l’on met en œuvre grâce à différentes technologies : gestion des identités, segmentation réseau, analyse comportementale, chiffrement, etc. 

Pourquoi le modèle périmétrique traditionnel est-il obsolète ? 

Pendant longtemps, la cybersécurité s’est construite comme une forteresse : un réseau interne réputé sûr, entouré d’un périmètre défensif (pare-feu, VPN, antivirus). Une fois « à l’intérieur », les utilisateurs et systèmes étaient considérés comme fiables. Cette logique n’est plus tenable aujourd’hui. 

L’évolution du numérique – cloud, télétravail, BYOD (Bring Your Own Device), applications SaaS – a pulvérisé le périmètre traditionnel. Les utilisateurs se connectent de partout et sur tous types d’appareils aux ressources de l’entreprise, qui elles-mêmes peuvent être dispersées dans plusieurs clouds. Par ailleurs, les menaces internes (erreurs humaines, collaborateurs malveillants) deviennent aussi critiques que les attaques externes. 

C’est dans ce contexte que s’impose le Zero Trust : un modèle basé sur la vérification continue, la limitation des privilèges, et une visibilité accrue sur tous les accès. 

Les grands principes du Zéro Trust 

Le modèle Zero Trust repose sur trois piliers fondamentaux : 

  1. Vérification explicite

Chaque utilisateur, appareil ou application doit être authentifié, autorisé et validé en permanence. Cela repose sur des mécanismes tels que l’authentification multi-facteur (MFA), la vérification de l’intégrité du terminal, ou encore l’analyse comportementale. 

  1. Moindre privilège

Les droits d’accès sont limités au strict nécessaire. Chaque ressource (fichier, application, base de données) fait l’objet d’un contrôle d’accès granulaire, qui prend en compte le contexte : identité, appareil utilisé, localisation, heure, etc. 

  1. Assumer la compromission

Zero Trust part du postulat qu’une brèche peut survenir à tout moment. Il faut donc segmenter le réseau (micro-segmentation), surveiller activement les comportements, et prévoir des mécanismes d’isolement ou de réponse automatisée. 

Dans quels contextes déploie-t-on une architecture Zero Trust ? 

Le Zero Trust n’est pas réservé aux grandes entreprises ou aux organisations gouvernementales. Toute entreprise connectée à Internet, manipulant des données sensibles, ou disposant d’un environnement de travail hybride y gagne à moyen terme. 

Les cas typiques : 

  • Les organisations multi-sites ou avec beaucoup de télétravailleurs
  • Les entreprises utilisant des services cloud (SaaS, IaaS)
  • Les structures manipulant des données réglementées : santé, finance, défense…
  • Les environnements à risque de compromission interne.

L’approche Zero Trust : un chemin progressif 

Mettre en œuvre une architecture Zero Trust ne se fait pas du jour au lendemain. C’est une démarche progressive, qui suppose d’évaluer ses flux de données, ses utilisateurs, ses ressources critiques, et ses risques. 

Il est conseillé de commencer par un périmètre restreint : par exemple, un groupe de comptes sensibles ou un système critique. On y applique ensuite des règles de sécurité plus strictes : segmentation, MFA, contrôle des accès en temps réel. 

Les entreprises doivent aussi s’appuyer sur des solutions spécifiques : 

  • IAM (Identity & Access Management) pour gérer les identités et leurs droits
  • EDR/XDR pour la détection et la réponse sur les endpoints
  • SIEM/SOAR pour la supervision et l’automatisation des réponses aux incidents
  • CASB (Cloud Access Security Broker) pour le contrôle des applications cloud 

Enjeux et bénéfices du Zero Trust 

Le Zero Trust n’est pas une simple tendance marketing. Il répond à des enjeux concrets de réduction du risque, d’amélioration de la gouvernance IT, et de renforcement de la conformité réglementaire (RGPD et ISO 27001 notamment.). 

Les bénéfices clés : 

  • Réduction de la surface d’attaque grâce à la micro-segmentation et au moindre privilège
  • Meilleure détection des anomalies et capacité de réponse rapide
  • Renforcement de la sécurité des environnements cloud et hybrides
  • Contrôle fin et traçabilité des accès, pour une meilleure gestion des audits et des incidents 

 Zero Trust et transformation numérique 

Adopter une architecture Zero Trust pousse à remettre à plat les accès, les applications et les comportements dans l’organisation. Elle nécessite également une gouvernance active, impliquant les DSI, RSSI, métiers et directions générales. L’enjeu n’est pas de tout verrouiller, mais de rendre chaque accès intelligent, justifié, et traçable, au service de la performance autant que de la sécurité. 

L’architecture Zero Trust est bien plus qu’un concept de cybersécurité : c’est une réponse structurelle à l’évolution des usages numériques et des menaces. Fondée sur la vérification permanente, la limitation des accès et l’anticipation des compromissions, elle offre un cadre solide pour les entreprises souhaitant sécuriser durablement leur système d’information. Pour les PME comme pour les grands groupes, amorcer une transition vers le Zero Trust est une démarche stratégique, qui demande méthode, outils et accompagnement. Mais face à la sophistication croissante des attaques, c’est aussi l’un des meilleurs investissements pour préserver la continuité, la réputation et la résilience des organisations. 

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